12.8.11

Carnet japonais Urban Sketchers - Lisbonne


Le long du Tage, les immigrés se regroupent au coucher du soleil pour regarder les tankers passer. Peut-être que ça leur rappelle un moment similaire chez eux, au bord d'une même rivière, avec leur famille. Les cours d'eau sont propices à la nostalgie...






Avant, au Rubi Ginginha Bar.
Costa boit une bière appuyé contre une poubelle, devant la porte. Les ouvriers s'arrêtent ici cinq minutes. Vito prend soin de leur donner à boire des liqueurs fortes qui les aident à tenir le coup. Un foie à toutes épreuves, trop tard pour les dents.
Le café est plein d'ouvriers en pause. Ici, on travaille le dimanche...
Costa semble vous passer au scanner de ses yeux bleus perçants. Quand on ne parle pas la même langue, on parle avec le corps, on retourne aux instincts.
Un vieux clochard vient boire plusieurs verres en peu de temps. Plus tard, il tombera inconscient sur le trottoir, dans l'indifférence.
Costa explique que la vie est dure au Portugal, il ne pouvait pas se permettre d'avoir plus d'un enfant. Je demande à Costa et Vito s'ils ont internet pour leur envoyer le dessin. Non, ils n'ont pas internet.
Costa voit le logo de Belas Artes de Lisboa sur mon carnet. Il a participé aux travaux là-bas, comme maçon. Il aimait bien s'échapper pour aller voir les créations des étudiants. Soudain il m'embrasse comme du bon pain et s'en va, il doit retourner au travail.


Sketch crawl avec le groupe Urban Sketchers.
Carnet japonais à lire à l'orientale, de droite à gauche...


Praça do Comércio à Lisbonne.
La musique du groupe islandais Sigur Ròs flotte sur la place, comme un signal lancé d'Islande, le pays où on tape fort sur des casseroles pour faire du bruit devant le gouvernement.
Ecoutez-les :




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